Ezekiel. Sebastian ; Tabatha - Il est trop lâche, il va trop vite, le temps passe et me précipite vers un homme dont je ne veux pas dire que lui c'est peut-être moi.

carte d'identité
Nom de famille Celui auquel je réponds sur mes papiers d'identité, c'est Murdoch. C'est le nom de mes parents adoptifs. Quant à savoir s'il me plaît ou non, je dirais que oui dans le principe. Quant à toi, tu t'appelles Capello, tu n'en parles jamais, comme si tu préfères l'oublier. Pour elle, le nom de famille n'est qu'une manière de se distinguer les uns des autres. Néanmoins, elle sait qu'elle est nommée Taddai.
Prénom(s) Je m'appelle Ezekiel, comme le prophète. Mais je ne sais pas d'où me vient ce prénom mais je ne peux m'empêcher de le chérir. Le second m'a été donné par mes parents adoptifs le jour où ils m'ont reconnus : Lachlan. Je l'aime beaucoup aussi et j'y réponds, bien qu'il n'y a qu'eux pour m'appeler ainsi. Tes parents n'ont pas jugés bon de te nommer mais tu as toujours répondu au prénom de Sebastian, tu n'en as jamais eu de second. Tout comme elle, qui ne répondra qu'au mélodieux prénom de Tabatha.
Surnom(s) La majorité des gens m'appelle Ezzie, c'est plus simple que Ezekiel. Certains m'appelle Zeke aussi, mais je préfère Ezzie, c'est plus doux. Ou Ez, tout court. Tu réponds à Tian de temps à autre, quand tu es de bonne humeur. Les gens ne peuvent s'empêcher de t'appeler Seb, bien que tu détestes ça. Il paraît que le diminutif de Tabatha, c'est Tabby. Personne ne l'a jamais appelée comme ça et ça ne lui manque pas.
Ascendance Très honnêtement, je n'en ai aucune idée. J'ai été adopté par des parents dont le mari était un sorcier. Mais je n'en ai rien su jusqu'à mes onze ans, lorsque j'ai reçu ma lettre d'admission à Tjukurpa après quoi ils m'ont tout expliqué. Alors je pars du principe que je suis de sang mêlé, même si j'en sais rien. Tu n'as jamais sû te servir d'une baguette magique et pour cause, tu es un moldu. Un simple moldu. Tu n'as aucune capacité magique mais tu vis avec. Elle n'a jamais connue sa mère mais il semblait qu'elle était une sorcière très douée en duel, tandis que son père n'était qu'un moldu.
Age J'ai fêté mes 25 ans en 2018. Tu as ensuite fêté tes 29 ans. Puis, elle a récemment soufflé ses 35 bougies.
Date et lieu de naissance Dans le dossier d'adoption, il a été noté que j'étais né le 25 décembre 1993. La ville de naissance était inconnue alors, comme on m'a trouvé à Perth, c'est la ville qui est notée également sur mes documents d'identité. Tu as vu le jour un 21 mars 1990 alors que le printemps peinait à prendre ses marques, tu es né à Milan, ce qui te donne ce petit accent qui n'est pas désagréable. La jeune femme à ouvert les yeux sur le monde à l'aube du 27 juin 1984, dans un hôpital d'Athènes.
Sexualité On va dire que j'évite de trop me poser la question… Je n'ai pas envie de mêler qui que ce soit à ma vie. Néanmoins, j'ai déjà essayer et je suis tombée sur la conclusion que j'aimais autant les femmes que les hommes. Tu clames haut et fort qu'il n'y a que les femmes que tu aimes, que les hommes ne sont pas dignes de tes avances. Et là dessus, elle ne peut qu'être d'accord, préfèrant également la sensualité féminine au charme brut de ces messieurs.
Métier J'ai toujours cherché un métier que je pourrais exercer sereinement. C'est quelque chose d'assez compliqué dans mon cas mais, j'ai suffisamment de chance alors j'ai choisi de bosser comme secrétaire dans une agence immobilière. Je sais que dans le fond j'ai les capacités nécessaires pour être agent mais, je ne m'en sens pas capable. Pour arrondir les fins de mois, tu ne peux pas t'empêcher faire quelque chose à ta hauteur, alors tu loues tes services. En tant que garde du corps, tu as suffisamment de force pour ça et tu es particulièrement observateur alors au fond, c'était parfait pour toi. Tu as la chance de n'avoir jamais été attrapé pour tes petits dérapages, mais tu joues souvent avec le feu. Elle aurait aimé être styliste mais, avoir la chance de permettre à des gens de trouver une maison c'est cool aussi.
logement J'ai décidé de louer un petit appartement dans Old Town. C'est dans mes moyens et, je ne me tiens pas loin de Charlie si jamais un problème survenait. Alors tu t'es occupé de l'équiper dès le début, ajoutant du matériel informatique de pointe et quelques petites touches brutes ici et là. Le tout a été parfaitement agencé avec goût par les soins de Tabatha qui n'aura pas hésité à déplacer certains objets pour rendre le tableau en liège plein de notes accessibles.
CaractèreMoi, je suis du genre gentil. Enfin je crois. J'ai jamais trop de problème avec les gens, on m'a souvent dit que j'étais solaire. Pas le genre solaire qui prends toute la place, le genre solaire qui réchauffe tout le monde et qui réconforte. Après je suis quelqu'un assez dans la retenue, je n'aime pas forcément exposer mes sentiments et mes états d'âmes alors je suis assez secret. Je sais que ça ne plaît pas à mes parents mais, je ne peux pas leur dire pourquoi je fais ça. Ca leur ferait trop de peine. Mais j'ai du mal à sociabiliser, on ne va pas se le cacher. Je ne vais jamais vers les autres, je préfère m'enfermer dans la musique. Je joue du piano, pas très bien, mais j'aime ça. Je sais que ma mère m'avait dit un jour que j'étais un génie, mais je ne l'ai jamais réellement cru. Pourtant, j'écoute la plupart des choses qu'elle me dit, ma mère. Peut-être trop.  Enfin, toujours est-il que vous avez compris, je n'ai pas vraiment une haute estime de moi. Oh, ce n'est pas pour me faire plaindre, vraiment. Ce n'est pas de la fausse modestie ou une manière d'attirer l'attention. Non, c'est simplement moi. Moi et mes manies. Je suis un un control freak, j'ai besoin d'un cadre, j'ai besoin que tout soit organisé. Je passe toujours du temps à rédiger mon journal, dès que je peux. Mais si j'ai pas le temps, j'ai toujours des post-its sur moi pour noter les choses qui sont importantes. Parce que c'est indispensable si je veux pouvoir vivre. Si je ne veux pas finir enfermé. Enfin bref, je suis un peu chiant avec mes manies. Mais je fais des crises de paniques si quelque chose manque à mon quotidien.

Enfin bref.
Sinon je suis gentil. Ouais. Comme le pote gentil. Celui qu'on aime bien mais avec qui on ne sort pas. Celui qui nous prête ses cours désordonnés mais qui n'est pas invité aux soirées. Celui qui réconforte si besoin mais qui n'est pas suffisamment digne d'intérêt pour qu'on s'inquiète s'il va bien. Je suis le gars sympa sur lequel on s'essuie les pieds avant d'entrer.

Toi, tu es du genre dangereux. Tu n'aimes pas vraiment les gens, tu n'aimes pas qu'on t'observes d'un mauvais oeil. Tu te fais souvent des idées sur les gens et t'es plutôt têtu. Tu te balades d'un air nonchalant mais t'es fichu de t'attirer des ennuies rapidement. T'as la langue acérée et la répartie facile. Quand la tronche de quelqu'un te reviens pas, t'hésites même pas à lui dire. Loin du politiquement correct, tu as des idées très arrêtées sur certaines choses et t'aimes pas quand on te fais taire. Tu détestes ça. T'es pas méchant dans le fond, t'es juste pas très sociable. T'as souvent envie d'encastrer du monde dans un mur. Tu ne le feras jamais parce que tu sais à quel point ce serait con. T'es un peu le protecteur. T'es celui qui va mettre de côté ses belles paroles et ses grandes conviction parce qu'il l'aura décidé. Si, t'en es capable. Seulement si la décision vient de toi. Parce que t'es intelligent, t'es le mec autodidacte qu'à été fichu de travaillé sur un ordinateur jusqu'à le faire fonctionner, qu'à été mettre les mains dans le moteur de la vieille volvo cabossée qui trainait dans le garage. T'es aussi celui qui fait du sport, même si ton corps te contrarie beaucoup. Pourtant t'enchaîne entre la boxe et la course à pieds, mais rien n'y fait, tu n'arrives pas à perdre ces rondeurs qui te font hurler. T'es le mec qui sait ce qu'il veut et qui fait tout pour l'obtenir. T'es celui pour qui le sexe est naturel, alors qui va juste draguer avec un charme bien à toi les jeunes femmes qui se présentent à toi. Tu es attirant, pas tant par ton physique, mais par ton charisme. Et tu le sais, tu en joues. Tu fini souvent aux côtés de ces demoiselles mais jamais plus d'une nuit, c'est une règle que tu t'es fixé. Que tu t'es imposée. Et puis de toute façon, tu n'aimes pas.

Enfin bref.
Tu es charismatique et dangereux. Tu pourrais être du genre brun ténébreux si tu n'étais pas blond, mais tu t'en fiches. Tu es celui qui n'hésite pas à user de ses poings si quelqu'un le cherche. Tu es celui qui encaisse et qui protège, qui se venge aussi. Tu es celui qui ne sais pas souvent s'arrêter. Tu es le type debout en fond de salle qui surveille d'un oeil bien trop sérieux ce qu'il se passe pour intervenir. 

Elle, elle est du genre indépendante. Elle est celle qui prend les décisions, qui sait mieux que les autres. Elle est celle qui n'aime pas les maniaqueries ou le désordres, elle est celle qui prends en main les choses quand ça semble dégénérer. Tabatha est sérieuse, professionnelle. Elle sait où sont les priorités et n'en démord pas. Têtue comme une mule, elle n'hésite jamais à s'imposer si elle estime que c'est nécessaire. Alors de temps à autre, elle s'accorde quelques moments de douceur et de détente : spa, hammam, massages. C'est son truc. Prends soin de son corps et l'une de ses préoccupations. Et si ses formes ne la gêne pas outre mesure, se voir constamment négligée est l'un de ses pires cauchemars. Alors elle prend toutes ses dispositions pour réussir à ne jamais sortir avec des chaussettes dépareillées ou bien les cheveux en désordre. Tabatha est posée, calme, un peu trop parfois. Elle est calculatrice et sait exactement ce qu'elle doit faire pour parvenir à ses fins. Alors, elle n'hésite pas à se faire des contacts. Étant la plus sociable, elle n'a aucune difficulté à lié des amitiés et plus si affinité. Bien plus intéressée par les formes graciles d'une demoiselle, elle n'en est pas moins parfaitement charmante lorsqu'il s'agir d'avoir à faire à ces messieurs. Cultivée, elle passe une partie de ses journées à lire. Des romans policiers, des essais philosophiques, des rapports de médecine, Tabatha est curieuse de tout alors elle n'hésite pas à lire tout ce qui lui tombe sous la main. Dotée d'une mémoire photographique parfaitement utile, elle s'en sert sans mal pour ses clients puisqu'elle s'occupe de travailler. Elle sait où sont ses intérêts.

Enfin bref.
Elle est calme et amicale. Le genre de femme à se mettre tout le monde dans la poche en quelques phrases, repoussant une mèche derrière son oreille, le genre à savoir ce qu'elle veut et à l'obtenir. Elle est aussi du genre à ne jamais être mise en arrière et à toujours tout savoir. Curieuse et avide de connaissance, elle estime que c'est la première arme d'une guerre.

Baguette Magique
Bois Aubépine, un bois aussi particulier que son possesseur.
coeur Poudre de corne de grapecorne. Grande créature d'une couleur violette tirant sur le gris qui vit dans les régions montagneuses d'Europe. Les Grapcornes possèdent deux longues cornes très pointues. Ce sont des animaux extrêmement dangereux. Les cornes de Grapcornes sont utiles dans les potions et leur peau encore plus résistante que celle des dragons repousse la plupart des sortilèges (AF).
longueur 25cm.
caractéristiques Cette baguette à la particularité de s'entendre à merveille avec moi, mais également avec Tabatha. Sebastian n'a pas l'air de possédé la moindre trace de magie alors, quand il est aux commandes, il évite de s'en servir. Il a essayé une fois, ça n'était pas glorieux. Son design est simple, parfaitement vernie, elle possède une poignée de nacre blanc tranchant avec le bois.
questions en plus
Miroir du Riséd Le miroir du Risèd me renvoie l'image de deux bras m'entourant. Toi, tu y vois une forme au loin, qui cours dans un champs en riant aux éclats. Et elle ne voit qu'eux trois réunis.
Amortentia Les odeurs qui ressortent quand je sens la potion, c'est le red bull. C'est amusant parce qu'elle est commune aux trois. Après, je sens un parfum pour adolescente et le sable chaud. Toi, en plus du red bull, tu sens le café et le jasmin. Un trio de choc. Les odeurs sont plus diluées pour elle mais, elle est sûre de sentir l'odeur du vernis à ongles et de la pastèque en plus du red bull.
Patronus Mon patronus n'est pas formé, je n'arrive qu'à faire sortir un filet floue. Mais lorsqu'elle s'empare de la baguette, le patronus prend la forme d'un Kangourou.
Epouvantard Ma plus grande peur, c'est d'être enfermé. Alors mon épouvantard, c'est moi avec une camisole de force et un air fou. Tu n'aimes pas l'idée de l'épouvantard mais il te fait sortir à chaque fois. Alors quand tu te pointes, il prend la forme du corps inerte d'Ezekiel sur le sol. Et elle, sa plus grande peur, c'est l'échec. Alors, son épouvantard est simplement l'apparition d'une quatrième ombre derrière eux, signe qu'une nouvelle personnalité s'est insinuée en eux sans qu'ils ne s'en rendent compte.
Riddikulus Je suis déguisé en clown. C'est ridicule alors, ça me fait rien. Tu n'es pas sorcier, tu n'es pas capable de te débarrasser de cette peur. Finalement ce sont des enfants en costumes d'halloween qui sortent de derrière Ezekiel et qui le chatouillent.
don / créature / capacité ... Un TDI, c'est pas suffisant ?

C'est une des raisons pour lesquelles on dort : pour échapper à tous les soucis.
Mon enfance, elle a été un peu compliquée. Enfin, comment dire. Je ne me souviens pas très bien de tout, c'est assez floue. Mais je me souviens que j'avais une petite soeur. Je ne me souviens ni de son nom ni de ce qu'elle est devenue, je suppose qu'elle a aussi été adoptée. Je ne me souviens pas non plus de mes parents biologiques. Je sais qu'on était heureux, que j'étais un gamin plutôt exubérant à la base. J'embêtais tout le monde, je savais mieux que tout le monde, j'étais espiègle. Je m'en souviens un peu parce que c'est ce qui a causé un peu notre malheur. Je ne sais pas où était ma soeur à ce moment là, tout ce dont je me souviens c'est qu'on était en voiture et que je m'amusais à tirer sur les cheveux de ma mère. C'était pas fort, et ça la faisait rire. Alors, je continuais malgré ses maigres efforts pour que j'arrête. C'est mon père qui conduisait. Et les rires qui avaient remplis l'habitacle avaient dû le déconcentrer ? Ou alors peut-être que le camion qui avait foncé sur nous n'y était pas pour rien. Je sais pas exactement ce qu'il s'est passé. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillé à l'hôpital plusieurs jours plus tard. J'avais mal, j'avais peur, j'étais complètement paumé. Et j'étais seul.

Rapport du médecin.
Ezekiel Chase, cinq ans, sexe masculin, né le 25 décembre 1993, amené à l'hôpitale le 21 mars 1999. Souffre de multiples contusion et d'un traumatisme crânien. Sa survit à cet accident est miraculeux. Le conducteur d'un poid lourd a perdu le contrôle de son véhicule sur une plaque de verglas. Les parents sont morts sur le coup. Nous avons déjà contactés les services sociaux afin de placer cet enfant et sa soeur. Nous le gardons en observation pendant une semaine afin de voir si son état se détériore. Il semble effrayé. Je pense qu'une consultation psychologique est à prévoir.

Bon ça n'a pas duré longtemps. Y'a un petit gosse qui s'est ramené pour jouer avec moi. Je crois que j'étais seul à le voir. J'ai pas trop suivi. Mais je passais beaucoup de temps à dormir. A cette époque, je ne m'en rendais pas vraiment compte. Je ne me rendais pas compte de grand chose. Simplement parce que tu avais pris le dessus. Tu avais mal, tu avais peur. Alors il fallait que tu sois plus fort. Tu ne pleurais presque jamais, seulement quand la douleur devenait insupportable. Tu n'étais pas le genre à discuter alors, quand cette petite femme passa la porte de ta chambre, un bébé dans les bras, tu l'envoya balader sans te rendre compte de ce que tu faisais. Après ça, je n'ai plus compris ce qu'il m'arrivait. J'étais un peu groggy, je continuais de beaucoup dormir. C'est quand la psychologue m'expliqua que mes parents étaient mort que j'ai eu très mal. Mais j'avais une petite soeur. Je devais être fort pour elle. A ma sortie de l'hôpital, j'ai été placé en orphelinat pendant trois mois. C'est le temps qu'il a fallu à une famille pour vouloir m'adopter. Mais il ne voulait pas d'elle. Alors tu t'es battu, pendant des jours pour que personne ne te sépare d'elle. Tu ne savais pas vraiment pourquoi tu le faisais mais tu avais une sorte de passion pour cette enfant. Tu l'aimais, tu le savais. Et t'avais aucune idée de la raison. Sauf que ça ne fut pas suffisant. Tu étais en colère, dans une colère sourde. Alors, tu t'enfermas dans ta chambre pendant des jours, ne sortant que lorsqu'il fallait manger. Je ne me souviens pas bien de cette période. Là encore c'est flou. Mais je crois que j'ai appris à vivre sans elle. Il restait un vide dans mon coeur mais, j'étais aimé. Mes parents adoptifs, Maria et Victor, étaient des gens biens. Ils ne pouvaient pas avoir d'enfants et avaient décidé d'adopter un petit qui n'était pas si jeune. Ils savaient que, passé un certain âge, les chances d'adoptions étaient maigres. Alors, ils avaient pris cette décision pour qu'un enfant trouve un cadre doux dans leur famille.

Mère adoptive d'Ezekiel
Ezekiel est un enfant qui est adorable. Il est joueur, curieux et parfaitement sage. Sauf qu'il s'enferme un peu trop dans sa bulle. J'ai peur que ça finisse par lui porter préjudice. Il ne se mêle pas aux autres enfants, il ne joue pas avec eux et quand ils lui parlent, il les ignore. Il n'est pas atteint d'autisme, il n'en a pas les symptômes. Je pense juste qu'il a peur de s'accrocher. Quand on l'a adopté, on était pas contre adopter sa soeur en même temps. Mais ça na pas été possible, l'orphelinat ne nous a jamais dis pourquoi mais, je suppose qu'ils avaient plus de subventions avec un bébé. Bref. On a hésité un long moment avant de quand même adopté Ezekiel, et puis la petite semblait elle aussi avoir trouvé une famille. Je m'en veux de ne pas avoir essayé de garder contact. J'espère qu'elle est heureuse.

Après avoir rejoint la famille Murdoch, j'ai été renommé. Ils étaient gentils, je les ai toujours beaucoup aimé. Je les considères comme mes vrais parents malgré que je n'oublierais jamais le visage de ceux qui m'ont donné la vie. Bref, j'ai grandis, j'ai été à l'école. En primaire j'avais aucun souci en soi, j'étais plutôt mis de côté. Ou je me mettais tout seul de côté, je ne sais pas trop. Mais ça ne me dérangeait pas. Et puis, j'avais Cha. Cha, c'était la fille des voisins. Qui m'avait vu le nez dans un livre une fois et qui m'avait plus lâché après ça. Elle est gentille, Cha. J'aimerais bien lui ressembler. Mais je me contente d'être près d'elle. Et quand on vient vous embêter, c'est toi qui vous défends. Toi aussi tu l'aimes bien, Cha. Tu l'aimes même beaucoup.  Alors tu veux pas qu'il vous arrive des bricoles. T'es colériques dans ces cas là et t'hésites pas à user de tes poings. T'as fais peur à Cha une fois. Et à ta mère. Mais tu leurs aurais jamais fais de mal. Jamais.

La plus grosse surprise de ma vie, c'est l'année de mes 11 ans. J'ai reçu cette lettre qui, dans un premier temps, avait l'air d'être une blague. Mais finalement, on s'est renseignés. On est allez sur l'île mentionnée pour passer une semaine pendant les vacances. Et c'était fou. J'étais un sorcier ! Je sais que je n'y ai cru qu'au moment ou j'ai passé les portes de l'école. Pourtant, j'étais pas heureux à ce point. J'étais séparé de ceux qui étaient importants pour moi. J'étais séparés de mes parents et de Cha. Et je me refermais de nouveau. Tiraillé entre le plaisir d'être ici en proie à un monde magique et l'envie de retrouver les siens. Alors j'ai recommencé comme quand j'étais môme, j'me suis renfermé. Jusqu'au jour ou j'me suis réveillé le poing en l'air qui allait percuter la joue d'un autre type. J'ai pas compris. Alors j'ai reculé et j'me suis pris des coups. Après ça, j'me suis réveillé à l'infirmerie. C'était la première fois que je me rendais vraiment compte que j'avais un souci, on va dire. Plus jeune, je pensais que tout le monde faisait la même chose. Mais c'était pas le cas. La deuxième fois, c'est quand je me suis endormis sous la douche et que je me suis réveillée pendant le dîner. Et j'ai eu peur. Il me fallait pas plus pour savoir que c'était pas moi. Alors, pour tenter de pallier au problème, j'ai commencé à tenir un journal intime. On m'a un peu charrier pour ça mais, j'ignorais. Alors je continuais d'écrire, de consigner chaque information dans mon carnet. Sauf que, ça ne fonctionnait pas quand je m'endormais. Je ne consignait rien. Alors j'ai mis des posts it sur mon réveil, ça n'a pas marché non plus. Alors, j'ai utilisé un téléphone. Toutes les heures, une vibration. C'est comme ça que ça a commencé.

Extrait du premier carnet d'Ezekiel Murdoch
Qui êtes-vous ?
Je suis Ezekiel et vous ?
Je m'appelle Tabatha. Comment avez vous eu ce carnet ?
Je crois… que vous êtes dans ma tête. Est-ce que vous pourriez écrire un résumé ici de tout ce que vous faites au fur et à mesure ? J'ai l'impression de louper beaucoup de choses dans ma vie et que c'est vous qui les vivez…
Ok, je le ferais.
Vous êtes qui ?
… Toujours Ezekiel, vous m'avez oublié Tabatha ?
Je m'appelle pas Tabatha ! J'm'appelle Sebastian.
Enchantée Sebastian. Je crois qu'il va falloir que nous nous entretenions tous les trois afin que notre vie soit plus paisible. J'ai lu que notre situation n'avait rien de normale. Nous risquons de nous faire interner.
Trois. Nous sommes trois dans ma tête… Oh mon Dieu, j'espère que nous ne sommes pas plus.
Nous devons essayer de communiquer les uns avec les autres lorsque nous sommes éveillés. En attendant d'y parvenir, nous devons noter tout ce que nous faisons dans ce carnet.
Ca m'emmerde votre histoire. Déjà qu'on est toujours en train de se faire cogner dessus…
C'est pour le bien de tous.

Elle était apparue pour se reconnecter à la réalité, pour que les différentes actions sociales soient plus simples à effectuer. Elle s'était rendue compte qu'il fallait prendre les choses en mains si elle voulait obtenir son diplôme. Ses notes n'étaient pas les meilleurs en deuxième année, mais elle devient très vite l'une des meilleures de sa promotion, si ce n'est la meilleure. Si bien qu'elle fut nommée préfète et préfète en chef en dernière année, rendant ses parents très fiers. Et elle aussi, elle était fière. Alors, de plus en plus souvent, elle s'exprime. Elle commença à opter pour des études dans la vente, se disant qu'elle serait une parfaite commerçante. Ou alors dans la mode, son goût particulièrement aiguisé concernant le choix de vêtements. Mais elle ne s'attendait pas à ce que la vie lui mette des bâtons dans les roues. Alors elle commença à se servir des autres pour réussir. Parce qu'au fond, elle avait compris qu'elle était là pour mettre de l'ordre dans leur vie à tous les trois. Qu'elle était là pour organiser leurs pensées et leurs actions. Elle ne pouvait pas contrôler qui prenait les commandes, mais elle pouvait s'imposer pour reprendre la partie si besoin était. Elle était aussi la seule à savoir voir à travers leurs yeux alors qu'elle n'était pas aux commandes.

C'est comme ça que ma vie commença. Alors oui, en faisant des recherches sur le net, j'ai compris ce dont j'étais atteint. Trouble Dissociatif de l'identité. Ca fait peur comme ça, et moi je flippe à ce sujet. C'est quelque chose que j'enferme au fond de moi en espérant ne jamais faire de mal à qui que ce soit. Mais j'ai peur qu'on essaie de s'en prendre à moi un jour. Je sais que je devrais peut-être aller voir un psychiatre mais, je ne veux pas finir enfermé. Je ne veux pas faire du souci à mes parents, je ne veux pas que cette histoire se sache. Alors on s'est mit d'accord. Tout ça, ce sont des secrets. Les carnets ont progressivement laissé place aux notes sur drive, plus pratiques et accessible de n'importe quel endroit ayant un peu de connexion internet. On communique comme ça. Je crois que Tabatha sait mieux que nous comment agir alors, quand je sens que je m'endors, je ne résiste pas. Je la laisse prendre le dessus. J'ai du  mal à m'entendre avec Sebastian, c'est un foutu con. Mais j'essaie. Je n'ai pas le choix de toute manière. Alors j'essaie de vivre aussi normalement que possible avec ces deux énergumènes dans ma tête. Je sors, je me fais des amis. Tabatha joue le jeu. Sebastian pas vraiment. J'ai même une petite-amie. Enfin, quand Sebastian ne ruine pas tout. Bref. Je vis. Et c'est déjà pas si mal.