c'est fini et dire que c'était la ville de notre premier amour– MAMA! PAPA ! QU’EST-CE QUE VOUS AVEZ ENCORE FAIT ? Il y a des enfants ! Bon Dieu ! On vous l’a déjà dit !– Mais c’est sa faute !Les yeux roulent de toute part dans la cuisine. On se demande qui sont les plus âgés dans l’histoire. Dans les bras de ta mère, les yeux remplis de larme, les pieds en train d’être soigné par ton père qui réprimande tes parents, tu vis encore une fois une dispute de tes grands-parents.
Ils s’aiment, très fort, bien trop fort surement. Avec des disputes qui ressemblent à des ouragans et des éclats de rire qui font bouger des montagnes par leur force. Avec, comme aujourd’hui la vaisselle qui vole en cas de dispute. Tu as marché sur un morceau en tentant de partir loin des cris. C’est tout ou rien dans cette famille. Cette famille remplit de bien trop de femmes. En Zamora pur, masculin, vous n’êtes que trois. Ton grand-père, ton père et toi. Tu as bien en tout deux cousins qui se tirent dans le tas, mais pour une moyenne d’une quarantaine de femmes à côté.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui est la dernière fois qu’une dispute de tes grands-parents se termine avec la vaisselle qui se brise. Les prochaines sera avec des batailles d’eau, chacun dans la famille prendra part dedans, chacun un camp. On est solidaire en dispute aussi. Avouons aussi qu’avec une bataille d’eau tout le monde est plus partant pour jouer à la guerre qu’avec le risque de perte un œil.
Cela n’a pas empêché des excès arrivés et quelque voyage aux urgences durant les repas familiaux. Moins qu’avant en tout cas.
– Tu étais passé où ? Les toilettes ne sont pas si loin que ça tu sais.– Hey ! Je sais ! Je me suis dépêché, mais j’ai heurté un bel ange et…– CHUT ! Je ne veux même pas t’entendre fantasmé sur.. Qu’est-ce que tu fais encore ? On va rater l’embarcation de Sylvia avec tes conneries.– Mais regarde ! Ce n’est pas à moi !–… Est-ce que tu es en train de me dire que tu as volé une portefeuille à quelqu’un alors que tu vas être flic ?À chaque fois que tes sœurs racontent ce passage-là, tu as toujours l’impression de passer pour le dernier des idiots. Tu passes de toute façon pour le dernier des idiots à chaque fois. C’est ainsi que ça fonctionne. Ton père t’a dit de t’y faire et hocher la tête avec reconnaissance quand ce n’est pas toi qui te fais casser du sucre sur le dos. Il est le pire. Mais il a raison.
Quoi qu’il en soit ta rencontre avec Faith a été épique. Ridicule. Beaucoup trop niaise. Tu l’as percuté à la sortie des toilettes, même si elle était vers l’escalateur. Vos portes-feuilles identiques au sol, toi qui a ton cœur qui rate un battement en la voyant, tu prends le premier des deux biens qui se trouve sous la main et qui t’enfuis. Ce n’est pas le tien, mais le sien.
Dans le tien il y a la bague familiale Zamora et beaucoup trop de carton avec ton nom, prénom et numéro de téléphone. C’était une de tes façons de draguer. Tu ne pensais jamais te caser. Avoir autant de femmes dans ta famille ne te donnait pas envie d’avoir la corde au cou.
Qu’est-ce que tu étais idiot ! Qu’est-ce que tu as adoré te faire apprivoiser par Faith à coup d’une carte par une carte. Titania a assuré que tu étais ferré à elle depuis le départ. Ta famille l’a aussi adoré directement quand tu la leur présenté. Même si elle a fini mouillée par une bombe à eau en guise de bonjour. Elle a su prendre une décision à l’encontre des deux camps en dispute importe sur quoi manger aujourd’hui. Tu as été un tout qui l’a suivi avec plaisir.
Beaucoup trop niais, même selon tes nièces quand tu en parles.
– Faith, mi vida, je… enfin… C’est-à-dire… on… Tu…– Felix… Tu te rends compte tout de même que je ne suis pas elle et que déjà ta demande ne ressemble à rien alors que ça fait quinze fois que tu tentes ?– Ce n’est pas évident !– … Tu lui demandes uniquement de vivre dans la même maison que toi ! Pas en mariage ! … en plus tu as déjà acheté la maison, donc bon…– Mais c’était l’endroit de notre mise en couple officiel.– Je peux vomir tout de suite ?Un an. Une seule année et tu vis avec elle dans votre nid. Tout semble rouler. Il y a des hautes et des bas dans votre relation, comme dans tout couple. Tu lui as offert une bague, pas celle de mariage, celle de ta famille, c’est presque ça. Presque.
Vous êtes heureux ensemble. Vous avez l’impression de vivre dans un cocon. Tu as l’impression de vivre dans un cocon avec elle. Elle parle de magie, tu ris. Elle parle d’enfant, tu en veux avec elle. Elle est ton monde, comment ne pas vouloir faire une famille avec elle. Il y a certainement trop d’enthousiasme en toi. Tu veux qu’elle se sente comme dans son pays dans le tien de pays. Tu veux être les bras qui la rassurent pour toujours.
Les larmes arrivent. Le bébé non. Tu ne lui en veux pas, pourtant tu as l’impression que tes actions lui hurlent le contraire. Que quoi que tu fasses pour la rassurer, pour trouver une solution, c’est comme enfoncer le clou dans son mal-être. Même sans enfant du moment que tu l’as elles toutes te va. Alors tu as proposer l’adoption pour elle, aussi un peu pour toi, mais tu veux juste qu’elle soit heureuse. Qui a besoin d’autre chose ?
Ton père te fait remarquer qu’après 13 ans de vie commune il lui manque toujours une bague à son doigt. Tu veux simplement que ta demande soit parfaite. Comme elle.
Tu lui achèteras une bague la semaine prochaine. Tu as enfin trouvé celle parfaite pour elle.
Un anneau or, un diamant. Simple, mais parfait.
« Je pars. Je t’aime. »
Tu es brisé. Tu as la bague, tu voulais la lui donner aujourd’hui, mais tout ce que tu as c’est son mot.
Tu le vois comme un appel à l’aide.
Tu le vois comme une fuite en avant
Tu ne veux plus voir la maison trop vide de vous.
Une seule destination se fait dans ton esprit. Mapple Town, sa ville d’enfance.
En une semaine tu es sur le départ. Tu laisses tout sans un au revoir pour la retrouver.
Les sorciers te l’ont pris. Saloperie de secte.
Tu dois savoir pourquoi elle part si elle t’aime.
Qu’est-ce que tu as foiré ?