Essie la magie existait ? ◊ Ft. Essie

carte d'identité
Nom de famille Ayolia.
Prénom(s) Essie, Klemens.
Surnom(s) Piya, Poussin.
Age 22 ans.
Date et lieu de naissance 21 Mars 1997
Sexualité Indéterminée.
Métier / occupation Musicien, chanteur, youtubeur… au chômage, en somme.
logement Un studio deux pièces au Town Center. Il est en colocation… en théorie. Il n’a encore jamais rencontré la personne avec qui il va partager l’endroit depuis son arrivée. L’endroit est assez cosy même si un peu petit et pas forcément bien éclairé. C’est un logement temporaire, il dort sur l’un des deux canapés de la pièce à vivre. L’avantage c’est qu’il est bien placé. Dans une contre rue derrière le centre commercial. Peu de passage mais près de tout.
Caractère

Lui : Connaître Essie, c'est un peu passer par toutes les strates de l'apprivoisement. Il est semblable à n'importe quelle jeune créature qui découvre le monde. Attachant, virulent, excessif, et parfois même trompeur. Mais que voulez-vous, derrière les apparences se cachent souvent des choses auxquelles on ne s'attend pas.

Lorsqu'il est un parfait étranger à vos yeux : Vous le trouvez plutôt discret et nonchalant. On dirait ce genre de type un peu asociale, coincé dans sa propre originalité, relativement fermé. Il pourrait même vous sembler muet ou sourd, ou peut-être les deux. Il vit dans sa bulle, avec son air un peu prétentieux et distant même. On hésitera à l'approcher pour son air austère et ce côté un peu absent. Ou alors que vous tenterez votre chance.

Lorsque vous l'accostez : D'abord, il va vous ignorer royalement. Le genre de mec imbuvable qui ne se prend définitivement pas pour de la merde. Il peut sembler hautain, peut-être même un peu dédaigneux parfois. Il est loin de supporter le contact et refusera bien souvent de vous serrer la main, même par signe de politesse. Il garde son espace vital pour lui et ne supporte aucune intrusion. Toutefois, au petit sourire mutin qu'il tente de dissimuler lorsque vous commencez à poser vos premières questions vous avez un doute. Dit-il vraiment la vérité ou n'est-il pas plutôt en train de vous monter un char ?

Lorsque vous devenez proche de lui : Subitement, vous découvrez de multiples facettes de sa personne. Il n'accorde pas facilement sa confiance, tout du moins, pas en chair et en os. Vous le trouverez alors susceptible, têtu et parfois même jaloux. Il a ce comportement typique de l'enfant unique, qui fait des pieds et des mains pour obtenir ce qu'il désire. Du coup vous essayez de gratter un peu, et vous trouverez au-delà de l'aspect enjôleur une fidélité sincère, un romantisme et une sensibilité exacerbés par son côté artistique.

Lorsqu'il vous aime : Possessif, passionné, spontané, vous verrez tous ces petits travers qui font de lui une personne tout sauf arrogante. Il devient très peu sûr de lui tout en essayant de garder le contrôle par un rentre dedans bien souvent ridicule. Peut-être aurez-vous la chance de le voir réfléchir sur l'une de ses partitions ou un de ses derniers écrits. D'un naturel timide voire froid lorsqu'il s'agit de ses capacités à chanter, peut-être s'ouvrira-t-il à vous. Ou alors il vous râlera simplement au nez avec une petite marque d'affection. Il faudra être patient.

Connaissance de la magie
Connaissez-vous l'existence de la magie ? La magie c’est seulement dans les histoires pour enfant. La magie c’était Mana qui l’apportait tous les jours. Depuis qu’elle est partie, la magie s’en est allée aussi.
Si oui, comment en as-tu eu connaissance ? N/A.
Comment réagissez-vous à l'existence de la magie et des sorciers ? Oh, regardez là-haut ! Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ?! Non, c’est Superman ! Franchement, vous prenez les gens pour qui… ?
animal de compagnie
Nom de l'animal Cattleya.
Race Orchidée.
Description physique Une orchidée Cattleya. Elle est d’un coloris blanc, le bout de ses pétales parsemé de tâches rouges, comme des gouttes d’eau. Cinq fleurs persistent encore après le voyage.
Description moral Elle est plutôt silencieuse et aime le soleil.
Comment vous l'avez trouvé ? C’était la fleur de Mana. Alors au départ, il a surtout ressenti de l’indifférence. Ce n’était qu’une fleur que sa grand-mère avait reçu comme cadeau d’anniversaire deux ans plus tôt. Mais elle y tenait. L’a faite vivre, a changé son pot, l’a consolée lorsque les jours se faisaient gris. C’était un vrai investissement du cœur. Et quand Essie est parti de la maison, un dernier passage au grenier lui a fait réaliser que laisser Cattleya ici… C’était laisser un bout de Mana loin de lui.

Essie je vous parlais de moi ?
Ses parents : Essie est né le jour du printemps, en 1997. Un enfant unique. Deux parents d'origines polonaises, ayant déménagé depuis une génération en Australie. Une petite famille on ne peut plus normale. Un père commercial, une mère avocate. Ils menaient ce qu'on peut qualifier d'une vie paisible. La seule différence pour Essie ? Il a passé plus te temps avec sa grand-mère maternelle, qui vivait dans une chambre de leur maison depuis le décès de son époux, qu'avec ses propres parents.
Alors Essie a été élevé par sa grand-mère, sous la surveillance de ses parents qui ne rentraient que tard le soir. Pas que le petit s'en soit plaint, au contraire. Avec elle, il eut une enfance pleine de tendresse, de rires, et de découvertes. Sa grand-mère, Marziela, qu'il appelait Mana. Mana lui a appris énormément de choses. A commencer par le polonais. Mais aussi tant de choses qui sortaient complètement du cadre de l'éducation type d'un petit garçon. La couture, la danse, mais aussi et surtout le chant. Mana traita Essie comme s'il était son propre enfant, et lui fit tout apprendre des « belles choses de la vie », comme elle les appelait.
Puis vint le temps d'aller à l'école.

Son éducation : C'était un enfant comme les autres. Il s'amusait, étudiait et apprenait avec ses camarades et ses enseignants. Il n'a jamais été particulièrement doué pour quelque domaine de l'intellect, ou alors seulement pour l'écriture, pour laquelle il faisait preuve d'une imagination débordante. Essie était ce qu'on appelle un gosse comme les autres. Sans vraies histoires, mais toujours partant pour chahuter. Rien de particulier.
Puis vint le secondaire, où il commença à se faire ses premiers amis.

Ses amis : Des filles surtout. Pourquoi ? Parce qu'il écrivait des poèmes qui ravissaient le cœur de toutes les demoiselles de la quinzaine. Il avait du succès, du fait de son minois et de son charme naturel -ou de sa capacité à embobiner tout aussi naturelle-. En attendant, il avait toujours un tas de demoiselles en sa compagnie, pour lui demander conseil ou seulement parce qu'il avait ce petit côté délicat d'une fille tout en étant un garçon... Vous savez, celui qu'on appelle « le meilleur ami gay » -alors qu'il n'en était rien-.
Mais du coup, imaginez bien que tous les autres garçons l'avaient mauvaise.

Ses ennemis : Pour faire simple ? Beaucoup de mecs. Beaucoup trop. Pas que tous les garçons en avaient quelque chose à faire de lui, loin de là. Mais qui ne sait pas qu'à l'âge bête, toutes les excuses sont bonnes pour prendre quelqu'un en grippe. Et Essie était la victime presque parfaite. Toujours avec des filles, et avec une voix qualifiée d'ultra féminine malgré sa puberté, il se faisait traiter de PD en permanence, et autres joyeusetés. Pas que le petit brun en ait eu quoique ce soit à faire sur le principe, mais vient un moment où tout ceci agace. Il s'est pris deux ou trois coups, et en a bien rendu tout autant. Mais rien n'y faisait, avoir des amis hommes, ce n'était clairement pas ça. Et à force d'y penser, la nature même du sexe masculin a commencé à le dégoûter. Trop macho, trop viril, trop poilu, trop con. Il n'y pouvait rien s'il préférait la perfidie, la douceur, la grâce et le charme féminin. Et sans vraiment s'en rendre compte, le jeune garçon s'était enfermé loin du monde des hommes, préférant mille fois la compagnie d'une fille aux mauvaises intentions que la présence d'un mâle un peu trop sous l’influence de la testostérone. Alors il préférait passer du temps au grenier chez lui plutôt que de sortir jouer au foot. C'est comme ça que ses parents l'ont inscrit au piano. C'est aussi comme ça qu'Essie commença à écrire ses premières chansons. Beaucoup de langues y passaient, mais sa préférence ? La langue que lui-même avait créé avec sa grand-mère lorsqu'il était enfant.

Sa double vie : Quelque peu désillusionné par la vraie vie, Essie tomba tout naturellement dans la mare du monde virtuel. Au début il s'agissait juste de petits logiciels pour tchater avec des inconnus. Puis des forums... Vint le lycée, le début de la fin de sa vie sociale. Non pas qu'il soit devenu le petit homme muet par excellence, brimé de tous. Non. Mais il préférait rester dans un petit groupe fermé d'amis, des amis avec qui il passait du temps à tchater sur le net, à faire des défis stupides. Des gens qui se moquaient des apparences, et surtout de sa voix. Que voulez-vous, avoir bientôt 18 ans et toujours avoir la même voix qu'à sa jeune époque, soit la voix d'une fille, ça... N'aide pas du tout à se sociabiliser dirons-nous. Mais sur internet il s'en foutait. Il pouvait être qui il voulait, pouvait draguer et se faire des amis sans que personne ne puisse le critiquer.
Puis vint la découverte de sa vie. Youtube. C'est comme ça que la vie d'Essie a vraiment commencé. Lui qui ne pouvait chanter qu'avec sa grand-mère, il avait enfin les moyens de pouvoir partager sa passion, ses notes et ses écrits. Et pensez-vous. Il devint vite une coqueluche. Connu sous le nom d'utilisateur « Piya » en rapport avec les sons haut perchés de sa voix, il fut vite renommé Poussin, dans toutes les langues, et avec toute l'affection du monde.
C'est comme ça qu'il a eu ses premiers fans. Mais lui, il les qualifiait surtout de groupies.

Ses groupies : Il n'a jamais vraiment caché être un homme en tant que Piya, Mana lui avait toujours dit qu'il ne fallait pas qu'il ait honte de son don. Il avait écouté les dires de sa chère et tendre grand-mère. Puis il y avait SA groupie, comme il adorait l'appeler. La seule personne sur la toile qui le connaissait pour qui il était et aussi pour ses capacités en chant. Jessie Ayolia. Oui, le même prénom, avec un J en plus. Jessie, c'est son seul et unique petit cousin, et probablement son seul vrai fan qui ne finirait pas par se lasser de lui -tout du moins il espérait-. De 6 ans son cadet, ils ne vivaient malheureusement pas sur le même continent, mais Essie avait entendu de bonnes sources que son ravissant petit cousin voulait suivre son exemple.
Mais parmi toutes ces filles, il y a eu un garçon. Et pas n'importe lequel.

Celui qui l'aime : Essie était entré en faculté d'informatique de la façon la plus naturelle du monde. Les années étaient passée, et son succès sur le net allait en grandissant. Mais avec les années, une relation se démarqua de toutes les autres. Un jeune homme répondant au nom d'Eiri Ask. Probablement son premier ami, mais aussi sa plus grosse erreur. Pour répondre à un pari stupide, de ses fans, Essie a dû se présenter en tant que fille au dernier chanteur online à la mode. Son surnom ? Ask, rien de plus. Les deux se sont rapidement liés d'amitié, jusqu'à ce que tout dérape. Ce jour ? Celui où Eiri lui a dit qu'il l'aimait et qu'Essie a dû lui avouer son petit pari.

Sa mort partielle : C'était au début de l'année. Ça s'est passé sans qu'il n'ait vraiment les moyens de comprendre comment ni pourquoi. Il était de sortie ce jour-là, et il dormait comme un mort sur le canapé d'un de ses amis lorsque son téléphone sonna. 7H à peine, sa mère. Il décroche et la nouvelle tombe comme un glas. Elle est morte. Mana était décédée cette nuit. Lui qui n'avait jamais perdu personne et écrivait sur la mort sans savoir. Lui qui venait de découvrir la douleur de perdre l'une des personnes que l'on aime le plus au monde. Sa Mana, c'est grand-mère chérie. Personne ne sut le consoler ce jour-là. Jamais il n'eut le courage de franchir le seuil du funérarium. Jamais. Il voulait juste garder les beaux souvenirs qu'il avait d'elle. Son sourire, sa joie de vivre, son humour, ses manies. Sa Mana toute entière. Il a attendu seul sous la pluie battante pour la levée du corps.
Assis sur la banquette arrière dans la voiture de ses parents, désespérément seul, suivant silencieusement ce foutu corbillard. L'église. Le parvis de gravier encombré d'une foule d'amis, de proches, d'intimes, ou de simples personnes voulant simplement les soutenir. Ses yeux ne peuvent voir que le cercueil de bois lustré. Ces hommes qui soulèvent un fardeau qui subitement encombrait sa gorge, serrait son cœur et lui volait tout le bonheur qu’il n’ait jamais connu.
Présent au premier rang, il fut le seul à se lever lorsque le curé demanda si quelqu'un voulait rendre un hommage à Marziela. C'est la voix tremblante d'une émotion trop mal contenue qu'il lui avait chanté une ultime chanson. Pour la rendre fière de lui. Pour lui prouver que pour elle, il serait capable de chanter devant tous. Une seule et unique fois.
You raise me up.
Suite à cet événement, Essie changea son mode de vie. Il se fit teindre les cheveux de la couleur favorite Mana, se fit percer aux mêmes endroits qu'elle, et finalement tatouer. L'aigle royal Polonais sous le pied droit, pour écraser ces souvenirs détestables que Mana avait gardé de son pays natal. Mais aussi une rose au creux de sa main gauche avec en son cœur l'initiale de Mana. « M ».

Sa fin : Vous savez comment vont les choses ? Essie n'en savait rien et s'en foutait. Le mois de Janvier avait été long et douloureux. Ainsi avaient aussi été Février et Mars. La vie n'avait désormais plus la même saveur. Il s'était arrêté de chanter. Plus jamais il ne chanterait pour personne. Combien de personnes l'avaient pourtant félicité ? Combien de ses groupies virtuelles avaient ainsi tenté de le ramener à la raison ? Mais rien n'y fit. Il a décidé d’abandonner la fac pour un temps. D’essayer de se recentrer, de couper du monde. Ses parents étaient un peu inquiets mais lui ont donné le feu vert lorsqu’il a dit qu’il voulait aller habiter dans un coin plus reculé de l’Australie que Brisbane. Mapple Town leur avait semblé être un endroit tranquille alors ils ont dit oui. En précisant bien que c’était son choix, qu’il allait falloir assumer comme un grand. Alors il a pris le strict minimum, son ordinateur, ses partitions, l’orchidée de Mana, et puis il est parti. Comme ça, sans trop savoir. Il avait réussi à obtenir une colocation à un petit prix, s’était dit qu’il trouverait un boulot en arrivant. Ça fait presque deux semaines et tout ce qu’il a trouvé, c’est qu’il pouvait passer plusieurs jours sans manger et rester en vie. Mais faudra bien qu’il sorte faire des courses, un jour. Qu’il sorte affronter le monde. Mais au moins ici, personne ne devrait le connaître. C’est toujours ça de pris.