Samuel dit: De même que ton épée a privé des femmes de leurs enfants, ainsi ta mère entre les femmes sera privée d'un fils. Et Samuel mit Agag en pièces devant l'Eternel, à Guilgal.- (0)Ylan Glow et Ava Pontmercy:
Quelle surprise pour Madame Pontmercy de découvrir que sa fille Ava était une cracmol. La mère semblait plus peinée que la petite qui c'était bon gré mal gré accoutumait de cette nouvelle. Bien évidement elle aurait voulu rejoindre ses amies à l'académie, développer sa magie, vivre des aventures rocambolesques, assouvir son rêve mais il fallait bien faire avec.
Voilà maintenant une quinzaine de jours que la jeune fille passait ses journées a caresser les cheveux cendrés de sa mère, tout en lui disant de ne pas s'inquiéter - elle pourrait toujours faire de l'astrologie, de l'arithmancie, des potions ! Mais rien n'y faisait Madame Pontmercy n'imaginait pas un avenir prospère pour sa progéniture…
Quelque année plus tard, âgée de vingt-huit années Ava ne ressemblait plus à la gamine mince et garçon manqué qu'elle était. Son corps avait prit de belles rondeurs féminines et elle prenait soin d'elle, prêtant attention aux détails tels que les accessoires, les couleurs, le maquillage, les senteurs.
Vivant à Londres depuis quelque temps, elle travaillait en tant que vétérinaire et avait une bonne réputation, tant chez les moldus que chez les sorciers qui de temps à autre -et surtout pour des questions théoriques - venait demander conseil.
Elle qui avait eut le rêve de devenir soigneuse de dragons, cela lui satisfaisait assez d'être reconnu compétente, fiable dans les deux mondes. Son plus grand problème était ses géniteurs qui ne cessaient de réclamer une descendance depuis quelque temps, allant jusqu'à glisser des filtres d'amours (dont le teint naturellement rosé était camouflé grâce à deux gouttes d'eau de vie) dans son sac à main dès qu'elle avait les yeux tournaient ou envoyer des hommes, généralement marginaux et "matures" sonner à sa porte.
Non pas qu'elle se refuser à l'amour mais les hommes avaient du mal avec elle, vice-et-versa… Tantôt elle était trop directe tantôt trop mystérieuse. Si Untel lui reprochait sa passion un autre se plaignait de sa froideur. C'était à n'y rien comprendre.
Ironie du sort, quelque mois plus tard elle fit ingurgiter ladite potion au fils de sa voisine frôlant à peine la vingtaine. Tout se passa très vite mais elle ne pu se retenir de hoqueter en voyant l'erreur qu'elle avait commise.
Le jeune homme si grand mais si vouté qu'il ressemblait à un arbre fanant, couru a grande enjambé jusqu'à chez lui, sur le pallier d'en face, puis revint quelques minutes après en clamant son amour, preuves à l'appuies. En effet ses bras étaient chargée d'une quinzaine de lettres, de poèmes, de chansons d'amours composés par lui et en l'attention d'une celle femme : Elle. Il y avait également des CDs avec des maquettes virtuelles représentant des scènes comiques et romantiques de deux personnages, ressemblant à s'y méprendre à eux.
Pourquoi avait-elle eut la - merveilleuse - idée de prendre une bouteille en plastique vide et de transvaser les tonnes de filtres dedans, me diriez-vous ? Mais pour Ava le problème partait d'Ylan. Cet homme si compliqué qu'il refusait un soda frais pour de l'eau ambiante.
Lui qui était un timide étudiant en art numérique, de neuf ans son junior, à peine capable de saluer correctement ses voisins venait de lui avouer, grâce à un filtre certes, son amour véritable.
Et voilà que quelques mois plus tard, la vie avait reprise son cours ; les souvenirs du puceau lavé, comme son estomac mais Ava n'arrivait pas a oublier tous ce qu'elle avait lu. Ces mots d'amours pour elle, les regards amoureux d'un jeune homme.
Elle n'allait quand même pas tomber amoureuse de lui ?!
Pour une surprise, c'était une surprise. Les Pontmercy ainsi que pour Madame Glow furent si abasourdis par la nouvelle qu'en chœur et à l'unanimité ils refusèrent l'union de leurs enfants respectifs.
Deux ans plus tard un enfant naquit de leur union, un an après Ava troquait le nom Pontmercy par Glow sans jamais parler de magie à son compagnon.
Diplôme en poche pour le jeune homme ainsi qu'un compte en banque commun significatif ils décidèrent de partir s'installer ailleurs que dans la ville polluée et vivace qu'était Londres, ils n'avaient que deux conditions : la flore et la mer. Le hasard fit le reste.
[1]
Madara était une fille espiègle malgré son jeune âge. Elle ne savait pas encore marcher correctement ou aller au pot sans couche qu'elle avait déjà assimiler le fonctionnement de ses parents : qui était le gentil flic et qui était le méchant. Ne supportant pas comme la plupart des enfants l'ennui, la solitude, les contraintes, Madara minaudait, embrassait goulument son géniteur jusqu'à ce qu'il cède pour qu'elle puisse soit dormir près d'eux soit sortir au parc ou encore lui achetait un jouet.
Ava, la mère, disait toujours que donner le nom d'une plante grimpante (qui était aussi collante, pour les curieux) à sa fille était un mauvais choix, elle aurait dû choisir parmis les carnivores - et cela ne faisait jamais rire Ylan qui n'avait même pas eut son mot a dire sur le prénom de sa fille. Lui, il aurait voulu l'appeler Kiara mais, d'après madame, c'était un prénom de -excusez le terme- pute.
Ce dernier avait une passion (autre que celle réaliser des animations 3D de filles plutôt… sans gêne) c'était la natation qu'il avait partagé avec sa fille très tôt, cette dernière eut une aisance singulière à se sentir comme un poisson dans l'eau néanmoins elle dû attendre ses cinq ans pour nager de façon homogène et sans brassard. Dans sa classe de maternelle, elle fut l'une des premières à savoir correctement le faire. Bien avant ces (macho) d'hommes qui passaient leurs temps à dire que les filles étaient nulles en sport !
C'était bien fait pour eux !
En plus d'être La meilleure en natation, elle était aussi sur le podium des plus grands de sa classe (troisième sur vingt-cinq).
Quand elle serait présidente, elle annulerait l'école mixte.En vérité, il y avait surtout un garçon qui l'énervait plus que les autres, c'était Moïse Mekki. Souvent ils se chamaillaient, allant jusqu'à se mordre ou se tirer les cheveux (Moïse avait une coupe afro) ; c'était une sorte de guerre de territoire, qui serait le plus gros caïds de la cours de récréation ? Ils avaient finit leur maternelle sur un ex æquo.
Pour féliciter ses bons résultats et sa non-crainte de l'oppresseur (rajouta Ava en suçotant une cuillère qui avait baignée dans le vin pour le coq-au-vin) Madara eut droit de choisir un cadeau, sans se souciait du budget. Au début, elle demanda un chien mais finalement, elle choisit Disneyland.
[2]
Madara eut ses règles pour la première fois vers ses sept ans, heureusement pour elle c'était un samedi et tous les Glow étaient à la maison. Tandis que la maman expliquait la magie du corps humain de façon robotique à sa fille, elle était en pleins dilemme intérieur ; devait-elle ou non parler de magie à sa fille ?
Elle qui était une cracmol et avait épousé un moldu il y avait peu de chance que sa blondinette hérite des gênes mais, la génétique était capricieuse, le destin curieux. Rien n'empêcherait sa fille d'en être une. Si elle s'interroger si tôt sur "
devrais-je ou ne devrais-je pas" c'était car, depuis peu, les médecins - moldu comme sorciers - lui avaient trouvés un cancer des poumons. Les voyantes elles-mêmes étaient unanimes : un an a vivre pas plus.
Finalement, elle ne dit rien à sa fille mais dévoila tout à l'homme de sa vie.
Pour la première fois de sa vie Madara voyait ses parents s'égosiller, se bousculer de temps à autre. Un peu comme elle et Moïse (sauf que les bambins y allaient farouchement).
Ce qui la surprenait le plus était le regard sanguin de son géniteur, lui qui était si doux, si chaud, si romantique, si câlin semblait être posséder par un démon. Son regard était sévère, haineux et méprisant. Il semblait juger la femme avec qui il c'était marié.
Pour un enfant ce fut un choc, pire que les cauchemars qu'elle pouvait faire la nuit. Elle était tenue à l'écart et n'avait droit à aucune explication…
Elle était collé contre la vitre du dehors et n'arrivait plus à se concentrer sur son jeu d'agent secret. Son père était parti il y a de çà deux jours, il avait dit avoir besoin de réfléchir, de souffler. Ce qui l'agaçait le plus était le mystère que sa femme continuait de laisser planer sur ce monde.
Il revint trois jours plus tard avec un large bouquet de rose et un poème aussi long que le premier verset de la bible
(une vodka un litre) pour celle qu'il aimait de son tout son cœur et un poisson pour sa fille, qui s'empressa de l'installer dans sa chambre après avoir prit le temps de lui trouver un prénom : Bi. Car le poisson était blanc zébré de noir (ou l'inverse ?) et largement plus grand que ceux qu'on pouvait attraper à la foire.
Puis sa mère mourut.
Madara avait alors huit ans et demi. Bien qu'au courant depuis le début de la maladie de sa génitrice, en réalisant que sa mère n'ouvrirait plus les yeux, son corps fut tout à coup déréglait, son cœur ne battait plus et son cerveau semblait vide. Elle noya son chagrin avec son géniteur (encore fou amoureux de sa regrettée) dans des poèmes. Elle se prit de goût pour
Emile Verhaeten avec son magnifique "
Vous m'avez dit tel soir" qui faisait encore vibrait d'émotion la Madara de dix-sept ans, bien que n'ayant jamais eut d'attirance pour la lecture, les poèmes et les BDs commencèrent à remplir sa chambre et devinrent un vrai exutoire.
Elle habitait non loin du cimetière alors dès qu'elle en ressentait le besoin ou qu'elle tombait sur quelque chose lui rappelant la défunte tel que "
Un rendez-vous" de
René-François Sully Prudhomme elle se précitait sur sa bicyclette corail, qui possédait un panier avant, un klaxon du passé et un rétro, puis elle pédalait jusqu'à la tombe de sa mère si le gardien ne faisait pas sa ronde, sinon, elle devait descendre et marchait le long des allées de pierres tombales. Elle n'aimait pas ça, voir pleins de morts, cela lui donnait des idées moroses puis lui rappelait Ô combien ce monde était compliqué et vaste.
Sa grand-mère maternelle lui offrit quelque semaine plus tard, pour son anniversaire, un chiot, une femelle dalmatienne qu'elles choisirent d'appeler Rahab (plus pour la prononciation cool que pour la signification). C'était peut-être une ruse pour amadouer les enfants tristes et renfermés depuis un drame ou peut-être était-ce simplement un moyen pour la vieille femme qu'était madame Pontmercy de faire comprendre à sa petite-fille qu'elle n'était pas la seule en deuil. Allez savoir.
Son premier baiser elle l'avait offert à Moïse Mekki, vous savez, son ancien rival qui semblait finalement être le seul homme ayant pu réveiller des sentiments en elle.
Assez précoces, ils se roulaient des pelles à dix ans pour se dire bonjour et au revoir comme les papas et les mamans.
Ylan crut avoir une attaque le jour où sa fille lui avait raconté fièrement, les yeux dans les yeux, comment elle avait demandée à Moïse de devenir son mari puis comment elle avait prise l'initiative de plaquer ses lèvres contre celles du jeune comorien.
[3]
L'année d'après, le veuf prêtait une attention toute particulière à sa fille. Même s'il savait maintenant que la magie existait, ni sa défunte ni ses beaux-parents ne daignaient donner plus de détails. En soit il n'y avait qu'une lettre laisser par sa femme, adressait à sa fille, qu'il n'arrivait pas a ouvrir. Ni à flamme d'un briquet ni sous la lame d'une arme blanche.
Ava lui avait seulement dit de veiller sur leur fille surtout lors de la pré-adolescente - généralement les sorciers de sangs moldus prenaient conscience d'eux-mêmes à ce moment là. Bref ; c'était une idée vague et les références
google sur lesquelles il avait pu tomber ne le rassurerait en rien. Il craignait pour sa fille…
Les Pontmercy qui voyaient déjà leur nom disparaître du registre des sorciers acceptèrent avec joie l'invitation d'Ylan de venir vivre à Mapple Town, pour une durée indéterminée. Les grands-parents voulant même prendre les devants en parlant directement de ce monde auquel Madara appartenait malgré tout mais ce dernier ne voulait pas. Ni religion ni magie chez les Glow.
Soit.
À regret, après avoir attendu les treize années de la belle (juste au cas où) les grands-parents décidèrent de rentrer chez eux. Comme excuse, Madara eut droit au mal du pays pour les vieux ainsi que "grand-père n'est pas encore au chômage" (la fillette pensait que les vieux habitaient en Roumanie).
(4)
- Rahab:
La jeune chienne se leva en sursaut, sa truffe humait un parfum différent de ceux des Glow rodant non loin de là. Elle se lécha la patte droite et alla en bon chien de garde qu'elle était se positionner devant la porte de sa maîtresse (toujours entrouverte sauf en cas de caprice grave de cette dernière). Ses oreilles qui de base étaient légèrement recourbaient étaient bien droites, en mouvement comme des paraboles - L'ennemi était proche. Peut-être même déjà dans la chambre de Madara.
L'ennemi c'était Dean, cet étudiant de trois ans plus vieux que sa maîtresse qui pratiquait la natation également. Ce dernier était aimé par toutes les femelles de la ville grâce à son regard, sa prestance, son passé. Rahab su que c'était lui à cause à l'odeur atypique de musc et grenadine que dégageait le jeune homme. Madara lui tournait autour comme une vierge amourachée depuis quelques années déjà et même si elle n'avait jamais dit mot de ses sentiments par crainte d'être rejetée c'était assez flagrant ; elle rougissait, bégayait, partait en courant, rigolait nerveusement, parlait d'une voix douce que même le père de cette dernière ne connaissait pas.
L'odeur du mâle se fit plus forte lorsque par curiosité la chienne renifla le petit espace entre le sol et la porte qui était anormalement fermée ce soir-là, c'était sûr, l'ennemi était dans la chambre de sa maîtresse. Rahab fut déçue de cette dernière, se rappelant l'enfant qu'elle avait vu grandir bien différente de cette chaperon au prise du loup.
La dalmatienne aboya, gratta sur cette porte qui était anormalement close ce soir-là. Alors qu'elle allait se préciter dans la chambre du géniteur pour le traîner jusqu'au lieu du crime, le couinement d'une poignet se fit entendre.
Ni une ni deux la chienne pénétra dans la pièce, reniflant jusqu'aux angles des sols afin de reconstituer les évènements récents. Rahab ne pu s'empêcher de juger sa maîtresse, plongeant ses iris menthe dans ceux de l'adolescente de quinze années déjà. Cette dernière souriait béatement, les mains enfouis dans les poches d'une veste trop grande pour elle, la tête encapuchonnait.
C'était la veste qui empestait l'ennemi.
En grognant, la queue et les oreilles baissaient la chienne essayaient d'exprimer son mécontentement.
L'idylle fut de courte durée pour la jeune Glow, avant même d'avoir pu essayer de poser sa tête sur l'épaule du garçon elle était déjà mise de côté par ce dernier qui la jugea trop fermée et ennuyante. C'était compréhensible ce qu'il lui reprochait, Madara en sa présence devenait une loque, ne sachant dire mot même lorsque le jeune homme essayait de tenir une conversation.
Voilà donc la plus longue relation de sa vie : six jours.
[5]
Aujourd'hui âgée de dix-sept ans, Madara a une idée assez précise de son avenir projetant de devenir météorologue ou une variante. Elle n'achète plus de BD et feint même de ne pas connaître l'univers cela la gênant assez.
À MappleTown elle n'a pas de réputation particulière et la jeune fille sait se concentrer sur les objectifs, surtout depuis sa mésaventure amoureuse (si j'ose dire). Elle a de très bonne relation avec son père et ne craint -presque- aucune conversation avec lui.
Sa passion pour la natation est quant à elle toujours bien présente. Elle en pratique en club et à côté, pour son propre plaisir. De temps à autre, à côté des promenades régulières qu'elle effectue avec sa chienne, Madara part courir avec cette dernière.
La jeune fille ne sait jamais penchait sur l'histoire ou les mythes entourant la ville. Bien sûr plus jeune elle s'amusait avec ses copines a invoquer des esprits ou s'approcher pas à pas de la forêt mais jamais rien d'étrange n'est arrivé.