Just a wall flower ◊ Ft. Daisy

carte d'identité
Nom de famille Nakamarra.
Prénom(s) Daisy, Ximena.
Surnom(s) On ne donne pas de surnoms aux gens sans saveurs.
Age 24 ans.
Date et lieu de naissance 5 Juin 1995 à Adelaïde, Australie.
Sexualité Hétérosexuelle.
Métier / occupation Employée chez un fleuriste, musicienne ratée.
logement Un petit appartement à l’entrée de Port Lihou.
Caractère
Insipide ❀ Aucune confiance en soi ❀ Maladivement timide ❀ Introvertie ❀ D’une tendresse infinie ❀ Elle a tendance à s’effacer ❀ Elle fait passer le bonheur des autres avant le sien ❀ C’est plus de l’altruisme à ce point-là ❀ Aime tout le monde, vraiment ❀ N’est pas jalouse de nature parce qu’elle estime que ce qu’on lui donne, elle ne le mérite pas ❀ Lutte désespérément contre sa passivité ❀ Pleine d’imagination ❀ N’a pas le courage de défendre ses propres idées ❀ N’a pas peur de se salir les mains ❀ Ne sait que très mal se battre mais le fera pour défendre les autres ❀ Aime les fleurs et sait parler leur langage ❀ Sait faire la cuisine à la perfection ❀ Est une excellente flûtiste mais ne se fait pas confiance ❀ Sait également jouer du piano et du banjo ❀ Très effacée ❀ Toujours de bons conseils, quand on daigne l’écouter ❀ Ne s’est jamais vraiment mise en colère ❀ Peut parfois être très nerveuse et doit s’occuper les mains dans ces moments-là ❀ Éternellement souriante ❀ Ambidextre ❀ Très émotive mais le cache toujours bien derrière un sourire ❀ Elle ne s’est jamais trouvée jolie ou intéressante ❀ Est fascinée par les gens qui réussissent leur vie ❀ N’a pas vraiment de regrets sur ses choix de vie ❀ A tendance à faire le vide autour d’elle ❀ A toujours eu du mal à se faire des amis ❀ Aime danser mais n’oserait pas le faire en public ❀ Est romantique mais ne sait pas comment aimer sans ennuyer ou blesser les gens ❀ Tient des journaux intimes où elle note toutes ses idées et ses pensées ❀ C’est un peu une ombre, cette petite Daisy ❀ Le genre de fleur que tout le monde voit dans un jardin et passe à côté ou piétine sans vraiment de remords, des fleurs comme ça, ça n’a pas vraiment d’intérêt ❀ N’est pas rancunière pour un sou ❀ Regarde juste la vie passer, à défaut de pouvoir faire quoi que ce soit de bien par elle-même ❀ Elle a juste besoin de quelqu’un qui croit en elle

Connaissance de la magie
Connaissez vous l'existence de la magie ? Non.

Last song
Je ne suis personne.

Il n’y a pas de grand accomplissement, pas de grande histoire, pas de grande révélation. Je suis née fille unique d’un couple australien depuis des générations, à Adélaïde, dans le sud de notre beau pays. Mon père était aborigène, ma mère une simple paysanne. Il n’en fallait pas beaucoup plus. L’amour fleurit dan notre maison, je suis une enfant heureuse quand bien même réservée. La vie a tant de chose à offrir, mais je me contente… Nous nous contentons du nécessaire. La ferme est un travail de tous les jours, et les animaux comme la terre sont une source d’exaltation et d’apprentissage permanent.

Je n’ai jamais été la plus intelligente à l’école, ni même la plus sociable. Être fille de paysan peut parfois avoir cet effet réducteur. Mais ça ne m’a jamais démontée. J’aimais ce travail qu’avaient mes parents, et même haute comme trois pommes, j’aimais mettre la main à la pâte. J’avais quatre ans à la première mise à bas à laquelle j’ai assisté. A quatorze ans, j’étais assez grande pour le faire sous la simple supervision de mon père. L’année d’après, je n’avais plus besoin de l’aide de personne.

Beaucoup disent que j’ai vécu au travers de mes parents, mais ils m’ont toujours donné le meilleur. J’ai pu commencer la musique très jeune, et c’est dans les champs de nos pâtures que j’ai passé des heures et des heures au travers des quatres saisons, à m’entraîner et jouer, jouer, jouer et jouer encore. Le bonheur a la saveur d’une bruine d’été dans les champs. D’une tarte aux pommes juste sortie du four, et faite avec amour avec nos produits à nous.

Nous ne sommes personne. Juste une petite famille d’éleveurs, d’agriculteurs, de jardiniers. Je n’étais personne, je portait un simple tablier sali de terre et un chapeau de paille qui avait appartenu à ma grand-mère, auquel j’avais pris l’habitude d’accrocher les fleurs du jour. Je n’étais personne et c’est pourtant moi qu’il a vue.

Eric est aussi parfait que dans tous les rêves que j’avais osé formuler tout bas dans ma tête depuis l’enfance. Charmant, doux, attentionné et surtout, il m’aime. Il était un simple employé de l’industrie agroalimentaire venu évaluer la qualité des produits de notre ferme. Et, malgré tout le charisme de mon père et la douceur de ma mère, c’est moi qui ai attiré son attention, à peine âgée de dix-huit ans.

Nous n’étions personne. Il a demandé ma main à mon père, et nous ne nous connaissions que depuis quelques mois lorsque nous nous sommes mariés dans l’une des campagnes luxuriantes d’Adélaïde. Mais lui devait retourner à ses affaires, à sa vie, et j’ai quitté mes parents et mes pâtures d’été pour rejoindre Brisbane. La vie est douce et sans accroche. Nous nous aimons, et sa tendresse réchauffe mon coeur même lors des longs hivers de ma vie. Je n’ai jamais été brillante à l’école, et trouver un métier fut difficile. Il m’a encouragée, m’a poussée de l’avant, à surpasser mes propres limites. Je me suis malgré moi renfermée dans la musique, et jouer dans les rues de Brisbane, ce n’était pas comme jouer dans nos prés. Mais j’ai persisté. Jusqu’à ce qu’Eric me dise que je lui faisais du tort. Que ses collègues et leurs femmes m’avaient vue jouant près d’une fontaine. Qu’il n’avait pas épousé une gitane.

J’ai abandonné la musique et suis revenue à mon amour de la terre. Fleuriste. Du moins, employée d’une grand chaîne. Eric a été promu, lui, et nous avons dû déménager plus au nord. Les années passent, nous nous aimons. Mais le travail l’éloigne de moi. Il rentre tardivement, se déplace de plus en plus en voyages d’affaire. Et moi, j’ose encore rêver à notre idylle, à ces je t’aime qu’il me murmure lorsque nous rejoignons nos draps.

Mais je ne suis personne.

Un soir, Eric est revenu accompagné d’une autre femme. Il me l’a présentée comme étant l’une de ses partenaires sur leur prochain achat. Elle est belle, voluptueuse, pleine d’un entrain que je pourrais presque lui envier, mais je la trouve simplement radieuse. Il est proche d’elle, ils semblent s’entendre à merveille, et à mesure que le dîner passer, je suis heureuse de voir Eric si épanoui.

Je ne suis personne.

Même pas pour Eric. Ce matin, il m’a amené les papiers de l’avocat, il demande le divorce. Nous n’en n’avons pas parlé au préalable. Il me dit simplement que ça ne marche pas entre nous. Que l’alchimie n’était qu’une impression. Que j’étais une fleur sauvage et qu’il n’aurait pas dû m’arracher à ma terre natale. Je ne comprends pas, mais il me dit être malheureux dans notre relation. J’ai toujours souhaité son bonheur. Alors j’ai signé. Notre appartement était le sien. Mon métier, je l’avais gagné par le biais d’une de ses relations, et ai été renvoyée quelques semaines plus tard pour une erreur que je n’avais pas commise. Je suis dans le bus pour quitter la ville lorsque je le vois, lui, et elle à son bras.

Et malgré moi, je ne peux que sourire de le voir heureux lorsqu’il l’embrasse.

J’ai refusé de prévenir mes parents, ne voulant pas les inquiéter. J’ai donc pris la décision d’utiliser mes économies pour rejoindre le nord du pays. La petite ville de Mapple Town état charmante cette année-là. J’avais vingt-deux ans et je n’étais qu’une jeune fille fraîchement divorcée et ne connaissant personne. C’est bien normal…

Je n’étais personne.