La vie n'est qu'un souffle. - Ft Andras

carte d'identité
Nom de famille Taylor, c’est tout ce qu’il te reste de ta famille.
Prénom(s) Andras, Pan. Même ton prénom le dit, tu es un démon.
Surnom(s) Personne ne te connait suffisamment pour oser t’en donner.
Age 27 putain d’années sur cette Terre
Date et lieu de naissance Un 6 juin 1992, en Nouvelle Zélande, dont tu ne te souviens même plus les paysages
Sexualité Inexistante, même si t’es en permanente éruption. Tu n’as été qu’avec des filles mais tu te fiches bien du genre, de toute façon tu ne touches plus personnes de la sorte.
Métier / occupation Des p’tits jobs par ci par là. En ce moment, tu veilles sur une bibliothèque de quartier le soir et tu viens de perdre ton job de déménageur.
logement Une piaule dans la Old Town, pas très loin de l’hôpital au cas où tu ferais encore une connerie. Ton curateur l’a pas dit comme ça, mais t’es pas assez con pour ne pas l’avoir compris.
Caractère
Qui de mieux pour parler de toi que les toubibs et les psy’ ? Ce sont eux qui t’ont le plus côtoyé pendant ta vie et il paraît qu’ils ont plutôt bien réussi à dresser un portrait de toi. Tu te souviens avoir lu ton dossier une fois (tu l’avais emprunté sans l’accord du doc’), y’a des mots qui te sont restés en tête.

Craintif. C’est la première chose que les gens remarquent chez toi, quand ils te rencontrent. T’es comme un animal sauvage qui aurait peur des caprices des hommes. Ta première intention, à chaque fois, c’est d’essayer de t’enfuir, trouver une échappatoire et te sortir de là. Quand tu te retrouves acculé, tu lâches tout et tu essaies de te renfermer sur le silence pour qu’on te laisse tranquille. La plupart des gens se suffisent à ça, te prennent pour un idiot et passent à autre chose. Mais y’en a qui ne veulent pas laisser le mystère sans réponse… ceux-là tu les détestes parce qu’ils mettent en avant autre chose… T’as aucune confiance en toi, au sens premier de cette phrase. C’est pas que tu te penses nul en tout, capable de rien, non. Mais t’es jamais sûr avec toi que ça ne va pas déraper et que tu ne vas pas avoir un geste malencontreux contre ces gens. T’as peur. Tu n’as pas peur d’eux, qu’ils te fassent du mal (la douleur n’a aucune emprise sur toi), mais t’as peur de toi. Parce que tu sais que tu es un monstre incontrôlable.

Torturé. Clairement ça c’est bien un diagnostic de psy’. Torturé… t’es pas torturé putain, tu sais juste que tu es damné et que tu ne pourras pas t’en sortir. T’es un démon, tout le dit, il n’y a pas à tergiverser bien longtemps. T’es un putain de démon. Tu as le nom d’un de ces êtres de Satan, t’es né un 06/06, t’es hanté par une créature monstrueuse que ce soit en rêve ou sous la colère. Et le pire dans tout ça ? Tu fais du mal et parfois t’y prends du plaisir… Et ces fois-là y’a jusqu’à tes yeux qui tournent au rouge. Et même si les toubibs t’ont assuré que c’était une réaction physiologique déjà étudiée dans ce genre de troubles, pour toi ça ne fait que confirmer ton hypothèse. T’es un démon.

Protecteur et impulsif. Y’a pas beaucoup de personnes qui t’ont connu comme ça, mais pourtant c’est vrai. Ceux que tu as décidé de prendre sous ton aile, tu ne les lâches pas. Tu pourrais te battre, te briser bras et jambes pour eux. Si t’es sûr que ça les sortirait d’une mauvaise passe, tu n’y réfléchirais même pas deux secondes. C’est aussi ce qui fait que tu exploses parfois… Tu voudrais les épargner, les protéger de tout, mais t’en es pas capable. Personne ne l’est, sauf que tu t’en fous. Toi, tu devrais en être capable, pour eux, pour tes promesses. Alors quand tu apprends qu’ils vont mal, qu’ils ont souffert ou qu’on leur a fait quelque chose, tu deviens un sale con. Tu te venges, tu les protèges, tu te plies en quatre. S’il faut consoler, tu le fais, même si t’as l’impression d’être un pantin incapable de saisir le concept.

Sensible. Tu n’es pas d’accord avec eux. Tu te trouves bien peu sensible à la cause humaine et à la souffrance que tu infliges là où tu passes. Quand tu en as fait part au psy, après lui avoir rendu le dossier, il t’a annoncé un cas idiot. Un oiseau mourant sur le trottoir devant toi et le fait qu’on t’empêcherait de l’aider. Tu t’es énervé à cette idée. Tu t’es mis à gueuler dans le cabinet que c’était dégueulasse et que tu voudrais bien savoir qui t’empêche d’aller l’aider. Et plus tu fulminais, plus le psy te contrecarrait. Puis, d’un seul coup, il t’a annoncé qu’il t’avait retenu assez longtemps, l’oiseau était mort. Et tu t’es mis à pleurer.

Intelligent. Ça, c’était la plus belle des surprises. Toi, intelligent ? Alors que t’es incapable de faire plus d’un mois dans un job parce que tu finis toujours par tout faire foirer ? Si t’étais intelligent, tu aurais compris comment te sortir de cette vie. T’aurais empêché Narymi d’avoir ce p’tiot ou te serais devenu un bon père. Tu aurais trouvé une manière d'acheter ta rédemption et de briser la malédiction… Nan tu n’es pas intelligent. Quand bien même tu avales des centaines de livres tous les ans, que tu sois capable de lire plusieurs langues ou de comprendre la physique des étoiles. Ça, c’est juste de la nourriture pour le monstre, c’est pas de l’intelligence.

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Connaissance de la magie
Connaissez vous l'existence de la magie ? Ces connards avec des morceaux de bois dans les mains ? Ouais tu les connais
Si oui, comment en as-tu eu connaissance ? Ils t’ont paralysé au sol en un éclair lumineux puis t’ont pété le nez et une côte sans que tu puisses bouger. Tu te doutais que des gens étaient bizarres dans ce monde, tu en as eu la confirmation il y a 4 ans, en même temps que la naissance du petit.
Comment réagissez vous à l'existence de la magie et des sorciers ? Clairement, tu t’en bats complètement la race. Ca ne te fait ni chaud ni froid parce que s’il y a des anges et des démons, pourquoi il n’y aurait pas des sorciers et de la magie ? Tant qu’ils viennent pas t’enfoncer leur bout de bois là où tu penses, tu laisseras couler.
animal de compagnie
Nom de l'animal réponse ici
Race réponse ici
Description physique
Description moral
Comment vous l'avez trouvé ?

« On vit avec un coeur trop plein dans un monde trop vide. Et sans avoir usé de rien, on est désabusés de tout. »
Entretien avec un Patient #1 - Andras Pan Taylor (6 ans)
-Andras, comment vas-tu aujourd’hui ?
-Je… Je veux rentrer à la maison. La voix d’enfant est pleine de sanglots. Je veux voir mon frère et ma soeur. Il faut dire à maman et papa que je suis désolé, je recommencerai plus.
-Calme-toi mon garçon. Tu es grand maintenant, tu as 6 ans, c’est très grand ça. Dis-moi, pourquoi t’es-tu énervé comme ça contre ton frère ?
-Je sais pas. Il m’a traité de “débile” et c’était pas gentil. Après je sais plus, je me suis énervé, mais c’était pas comme d’habitude et quand je me suis calmé, ma soeur hurlait et mon frère pleurait. Maman m’a grondé et elle a dit que j’avais été très méchant, mais je voulais pas moi.
Le môme éclate en sanglot violent et le médecin demande à une infirmière de revenir le chercher. Une porte se referme, il y a un silence quelques instants.
-Andras Taylor manifeste des signes clairs de trouble du comportement et d’hyperactivité. En l’état, j’ai conseillé à la mère de s'entourer d’un pédocomportementaliste et d’un éducateur spécialisé dans les très jeunes enfants.

Entretien avec un Patient #2 - Andras Pan Taylor (8 ans)
-Andras, nous allons discuter un peu de ce qu’il s’est passé il y a quelques jours, tu veux bien ?
-Ou… Oui… La voix est toujours celle d’un gamin, mais il semble être somnolent.
-Tu as fait une chute, tu te souviens ?
-Oui. J’étais dans la salle de bain, parce que j’étais très énervé et je voulais pas que maman et papa me grondent d’avoir été encore méchant avec mon frère. Je fais des choses pas bien quand je suis énervé, mais… mais je veux pas le faire. Et… La voix s’éteint, comme s’il s’endormait.
-Que s’est-il passé ensuite ?
-Je sais plus trop. J’ai eu très peur et j’avais l’impression que ma tête elle allait exploser. J’pouvais plus sortir de la pièce alors j’ai ouvert la fenêtre et je suis tombé…
-Tu as sauté, tu veux dire ?
-Je sais plus…
-C’est une voix dans ta tête qui t’a dit de sauter ?
-Non ! Il semble s'énerver, vaguement. J’étais enfermé dans la salle de bain et je suis tombé ! Je voulais pas me casser le bras et la jambe. Je voulais pas faire mal aux autres…
-Andras, tu as 8 ans et à 8 ans on ne “fait pas de mal aux autres” aussi facilement. Essaie de le reprendre la voix d’homme douce qui lui parle.
-Moi je leur fais mal parce que… que… quand je m’énerve je suis plus là… je fais des trucs, mais je le veux pas… juste que je peux pas m’en empêcher…
-Tu es fatigué, repose-toi. Les médicaments vont t’aider à dormir, d’accord ? »

Entretien avec un Patient #5 - Andras Pan Taylor (12 ans)
-Monsieur, je pourrai rentrer chez mes parents bientôt ?
-Pas pour le moment mon garçon, nous en avons déjà parlé. Tu dois bien prendre ton traitement et d’ici quelque temps tu pourras revoir un peu tes copains et ta famille, d’accord ? C’est le même homme, toujours. Son pédopsychiatre qui suit le dossier.
-Mais ça me rend malade…
-Comment ça ? Nous pouvons adapter ton traitement s’il le faut, tu le sais.
-Ça me rend tout mou, je comprends plus rien et je peux plus rien faire, même lire. Je vais devenir un légume, hein ?
-Bien sûr que non, Andras, cesse de penser ça. Il y a un blanc, puis l’homme rajoute. Tu peux y aller, d’accord ? Et soit gentil avec les infirmières veux-tu ?
-Oui monsieur. Une chaise grince et il y a un bruit de pas traînants. Le silence perdure jusqu’à ce la porte soit ouverte puis fermée.
-Le traitement à base de benzodiazépines, Valium dans notre cas, doit être ajusté pour permettre au garçon de reprendre une vie normale. Dépisté pour Troubles Explosif Intermittent, nous avons stabilisé les crises avec les sédatifs couplés à des anxiolytiques, mais nous allons amorcer son sevrage progressif dans les prochains mois. L’idéal serait qu’il puisse rejoindre son foyer avant ses 12 ans.

« Monsieur et Madame Taylor,
Nous vous adressons par la présente lettre qu’Andras ne sera plus pris en charge par notre clinique à partir de demain et suite à l’incident dans lequel il a été impliqué. Nous vous faisons également savoir que nous ne porterons pas plainte pour les blessures par notre personnel, car cela est relatif à sa santé.
Nous vous prions d’accepter nos sincères salutations. »

Entretien avec un Patient #6 - Andras Pan Taylor (12 ans)
-Bonjour Andras, je suis le Dr Hope Sheper, et je serai ta psychologue dès aujourd’hui. Comment vas-tu ? Tu as fait bon voyage ?
-Oui. La voix est froide, distante bien qu’encore enfantine.
-Tu te plais à Mapple Town ? Est-ce que tu as pu visiter un peu notre clinique ?
-Oui.
-J’ai entendu dire que tu aimais lire ? Il y a une très grande bibliothèque, ici, qui te plaira, je pense !
-C’est vrai ?! La voix reprend un peu de vie, curiosité. Je… je pourrai aller lire quand je veux là-bas ?
-Si tu acceptes d’être coopératif, sans soucis. La femme a une voix agréable et rassurante.
-Je vais encore devoir prendre du Valium ?
-Non. Sa voix se fait brusquement plus froide et elle ne peut cacher la désapprobation en entendant le nom du médicament. Les sédatifs ne sont pas notre manière de faire. Tu vas avoir un médicament qui va activer la production d’une molécule que l’on appelle la sérotonine et on va t’apprendre à comprendre ce qui arrive d’accord ?

Compte rendu d’entretien #12 - Andras Pan Taylor (13 ans)
Le garçon, âgé de 13 ans, ne supporte pas bien le traitement que nous lui avons prescrit. Après concertation du corps médical et d’un confrère américain, nous allons tenter une nouvelle approche en réduisant les IRS et en ajoutant des Thymorégulateurs. Si cela fonctionne, nous pourrons émettre un diagnostic de comorbidité avec un Trouble de l’Humeur, ce qui semblerait fort probable vu ses réactions. Il y a un froissement de papier, et la Dr Sheper reprend. Les séances de thérapie ne se passent pas très bien également. L’enfant est persuadé qu’il va blesser tous ceux qui l’entourent s’il s’ouvre à nous. De ce fait, il parle peu avec les autres enfants et limite au maximum ces interactions avec le corps médical. Cela va devenir un problème s’il continue  sur cette voie.

Entretien avec un Patient #19 - Andras Pan Taylor (13 ans)
-Andras, le Dr Joe m’a dit que tu avais senti l’odeur du sang juste avant la crise, est-ce vrai ?
-Ou… oui…
-Andras. Andras, regarde-moi s’il te plait. Il y a un long silence. Tu n’as pas à te sentir coupable de ce qu’il s’est passé. Tu n’as fait de mal à personne et tu ne contrôles pas tes humeurs et ton corps lorsque tu fais des crises. Tu as fait de ton mieux, d’accord ? Maintenant, parle-moi de ce que tu as senti.
-C’était bref, mais j’ai eu l’impression que quelqu’un avait été blessé, juste avant que je perde pied. Ça sentait le fer et la rouille, comme quand on se coupe le doigt. Sauf que ça sentait très très fort.
-Est-ce que c’est déjà arrivé ?
-De sentir le sang ? Non, je ne crois pas… parfois je vois du rouge sur les gens, comme s’ils étaient déjà blessés.
-C’est une information très importante Andras ! La Dr Sheper semble vraiment contente de lui. Je pense que ce que tu ressens, ce sont ce qu’on appelle des auras. Elles peuvent être visuelles, olfactives ou sonores et cela arrive juste avant les crises. Ça peut te servir pour savoir que ça va se produire.
-Et ?
-Tu peux demander de l’aide ou demander aux autres de s’écarter. C’est une manière de contrôler ça !

Compte rendu du 3 juin, Dr Hope Sheper (14 ans)
Andras Taylor a fait une tentative de suicide hier. Nous l’avons retrouvé dans la bibliothèque, les veines sectionnées. Il délirait sur une histoire de démon et de monstre en lui. Tout porte à croire que sa dépression s’est aggravée et que ses récentes crises de TEI lui ont fait perdre le peu d’équilibre acquis à nos côtés. Ce soir, son état est stable. Elle s’interrompt et soupire lentement, visiblement touchée par l’affaire. Après une première tentative à 8 ans, il vient de commettre son second acte contre lui-même à 14 ans. Nous allons réaugmenter son traitement afin de l’aider à se stabiliser.

Entretien avec un Patient # 32 - Andras Pan Taylor (17 ans)
-Alors Andras, comment s’est passé ton anniversaire ?
-Ça va. Y’avait 17 bougies comme je l’avais demandé. La voix est maintenant celle d’un adolescent, grave et lente, un peu sur la réserve, pas contente comme un anniversaire devrait le provoquer.
-Tu avais l’air de bien t'amuser non ?
-Ça va, les autres ont été sympas et j’ai eu quelques cadeaux. Des livres surtout.
-Tu t’entends bien avec Ceres, non ? Vous aviez l’air d’être très proches hier.
-Oui. Son ton est ferme, distant et gêné à la fois. Je l’aime bien. Elle me comprend et elle cherche pas à me faire devenir autre chose. Elle… Elle est jolie aussi.
-Oh Andras... C’est une patiente et toi aussi, il faut que tu fasses attention à ce que tu fais et… »

À partir de là, les entretiens audios réduisent en nombre et en intérêt. Une séance par mois, qu’Andras gère toujours avec la même distance et la même froideur. C’est comme si toute sa personne était un robot qui avait préparé ses réponses à l’avance. Les thèmes sont récurrents : comment il supporte son traitement ? Moyennement bien, visiblement. Son intérêt pour Ceres ? Il élude, mais la gêne parle pour lui, ainsi que sa proximité dans le centre avec elle. Comment il envisage l’avenir ? Il n’y a rien, aucune réponse, aucune envie. Pourquoi ce thème des démons revient autant dans son discours ? Parce qu’il en est un, jusqu’à son prénom, y’a rien à dire, il est entêté.

À 19 ans, il sort du centre et apprend que ses parents ont renoncé à leurs droits sur lui. Un curateur est choisi pour le suivre dans la vie d’adulte.

Compte rendu d’entretien #?? - Andras Pan Taylor (23 ans)
J’ai vu Andras aujourd’hui, à l’hôpital. Cela faisait presque 2 ans qu’il n’était pas repassé par le centre et qu’il avait cessé de venir à ses rendez-vous avec moi. Les médecins m’ont affirmé qu’il ne garderait aucune séquelle de sa commotion cérébrale. Sa petite-amie Narymi Lloris, enceinte de 7 mois, nous a expliqué qu’il avait eu une crise plus violente que les autres et qu’il avait été agressif avec elle. Quand il est revenu à lui, Andras a tenté de mettre fin à sa vie en se brisant la tête contre un mur. Sa compagne a appelé les secours à temps.
Après concertation avec la jeune femme, nous avons décidé de lui conseiller de demander une mesure d’éloignement pour se préserver elle et leur enfant. À son réveil, le patient a demandé de ses nouvelles puis s’est muré dans le silence.
J’ai appris via son amie, Ceres, qu’il était en train de repasser dans une période difficile, cessant son traitement et prenant visiblement plusieurs substances illicites. Nous avons demandé un internement préventif afin de le sortir de là tant qu’il est encore temps.

Entretien mensuel avec un patient - Andras Taylor (24 ans)
-Il est né, Dr Sheper, mon petit je veux dire. La voix d’Andras est vivante et excitée, heureuse aussi. Il a déjà plusieurs mois, Narymi m’a fait envoyer une photo de lui. C’est la plus belle chose que le monde ait créée.
-Ohh, je suis contente pour toi Andras. Comment s’appelle-t-il ?
-Vous allez croire que je vous mens… Il s’est refroidi tout à coup.
-Je te jure de te croire. Regarde, je l’ai toujours fait depuis que nous nous connaissons.
-Gabriel. Il a un nom d’ange avec un père démon, quelle ironie !
-Ne dis pas ça Andras, tu n’es pas et ne seras jamais un démon. La psychiatre a la voix qui tremble, très légèrement. Tu es malade et tu fais de ton mieux pour t’en sortir… mais il ne faut plus que tu penses ça. Ni que tu cherches à te faire du mal !
-Ah ça. Il a ignoré le début pour réagir à ses derniers mots, lentement. Il est là, Gabriel j’entends. Il y a un petit angelot avec mon sang dans ses veines. Si j’en finissais avec moi, je suis sûr que je le maudirais et je ne peux pas faire ça. Que je sois damné m’importe peu, mais pas là. Pas le p’tiot. J’ai juré devant sa photo que je ne chercherais plus à en finir avec ma vie moi-même.

A noter :

Citation :

† Andras est dépisté depuis ses 8/10 ans pour Troubles Explosif Intermittent (c’est un trouble comportemental caractérisé par des expressions extrêmes de colère, souvent au point de violence, disproportionnées par rapport à la situation qui survient. Lors des crises les plus violent, les yeux peuvent tourner au rouge -brûlure oculaire- et provoquer des douleurs dans la poitrine jusqu’à déclencher la mort)

† Il est censé pendre un traitement quotidien, avoir un suivi mensuel avec sa psychiatre et est sous mesure d’éloignement de son ex-compagne.

† Il a malheureusement très mal viré en sortant de la clinique où il a passé toute son enfance/adolescence (après avoir été jeté de celle en Nouvelle Zélande où il était). Il boit et consomme des drogues par crises (même s’il s’est vraiment calmé sur cet aspect depuis la naissance de son fils). Il fume à outrance.

† Il a donc un enfant, appelé Gabriel par son ex-compagne (Narymi), qui va sur ses 4 ans. Il ne l’a vu que en photo. C’est pour lui qu’il a décidé de ne plus attenter à ses jours.

† Il croit dur comme fer qu’il est damné et fils de Satan. Son prénom : Andras est le prénom d’un grand marquis aux Enfers, régnant sur le crime et l'avidité, il provoque volontiers la discorde et aime susciter des querelles. La vérité, c’est qu’il devait s’appeler Andres, mais qu'à son inscription dans les registres son père s’est trompé en épelant son prénom. Coup du sort ou pas de chance ?

† Il a un grand frère et une petite soeur dont il n’a plus aucune nouvelle depuis que ses parents, terrorisés par leur propre enfant, l’ont envoyé se faire soigner à Mapple Town.

† Enfin, son intelligence. Andras est littéralement un puit d’apprentissage sans fond. Il ingurgite un nombre impressionnant de livres en permanence car cela le distrait de sa peur de lui-même. Selon sa psychologue, c’est un trait proche d’un comportement de surdoué ou d’une personne atteinte d’Asperger mais ces hypothèses n’ont jamais pu être vérifiées car Andras refuse de livrer ce jardin secret à qui que ce soit.